Votre organisation a-t-elle un service des ressources humaines?

Quelle façon géniale de qualifier vos employés. Des ressources! Que fait-on avec des ressources? On les dépense, on les exploite, on les épuise et on en recherche d’autres une fois la source tarie.

Génial.

Depuis quelques années, plusieurs organisations ont cherché à repenser ce service et à le renommer pour qu’il reflète bien son rôle. De GRH, gestion des ressources humaines, à GCH, gestion du capital humain, on a fait un grand pas.

Le capital humain! Ça sonne ronflant! Comme le capital équipement et le capital immobilier, ceux par lesquels les compagnies prennent de la valeur. Ne parle-t-on pas de capitalisation boursière? Ah, mais si seulement le capital humain se retrouvait dans la même colonne du rapport financier. Mais voilà, le “capital” humain est encore dans la colonne des dépenses et non des “assets” ou des atouts. Le “capital” humain n’a donc aucune valeur comptable. Rien.

On investit une masse salariale de X millions par an, mais ce ne sont que des dépenses. On investit quelques centaines de milliers de dollars sur un nouvel équipement et on y ajoute une somme assez importante pour une étude de faisabilité, une analyse de performance des meilleures machines, un bilan comparatif des fournisseurs, et on continue en assignant une équipe spéciale pour son installation et son optimisation dans l’entreprise. Une fois en place, un programme d’entretien régulier assurera à cette superbe machine un fonctionnement optimal pour une période de temps prolongée et, pendant ce temps, sa valeur comptable ne cessera de diminuer jusqu’à atteindre ZÉRO!

Mais ces dépenses seront dans la colonne CAPITAL et non “dépenses” puisque cet investissement a un impact sur la profitabilité de la compagnie.

Et le “capital humain” est relégué à une vulgaire dépense, géré par le service du personnel.

Du personnel? Et pourtant, dans bien des cas, il n’y a rien de personnel là-dedans! Au contraire, on y gère des processus, un code du travail et des procédures d’embauche et de débauche… euh… de plaintes, griefs et congédiements. L’humain est défini par son numéro de dossier, ses jours d’absence et de maladies et le nombre de griefs. Ceux qui vont bien sont les grands inconnus de ces services du “personnel”.

De ressources humaines  à service du personnel en passant par le service de gestion du capital humain et, pourquoi pas, une nouvelle tendance qui redéfinit tout cela en Amélioration de la Performance humaine.

On est progressivement passé de la gestion de ressources à celle du capital impersonnel et maintenant à l’amélioration de la performance humaine.

Étrange… à regarder les processus en place pour cette amélioration de la performance humaine, j’ai souvent l’impression que c’est plutôt l’inverse : On s’évertue à réduire la performance humaine. Regardez bien tous ces processus : Essaie-t-on d’utiliser le plein potentiel des humains ou réduit-on leur performance à une série de processus et de mesures peu significatifs?

Met-on en place un environnement stimulant qui incite à l‘initiative et à la créativité ou travaille-t-on ardemment à contrôler, encadrer et normer le travail des humains, capitaux, ressources?

Amélioration? Pfah!

Si les organisations avaient un service du potentiel humain, on y verrait peut-être :

  • Un processus d’embauche basé sur les compétences et la compatibilité entre le nouvel employé et ses futurs collègues
  • Une absence de hiérarchie pyramidale au profit de structure circulaire et concentrique avec un nombre limité de niveaux pour permettre à tous d’interagir

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  • Un processus d’évaluation de la performance basé sur le respect et la transparence où les employés s’autoévaluent et évaluent leurs collègues, et où les patrons sont évalués par leurs employés à la même fréquence que ces derniers.
  • Des horaires basés sur les besoins PERSONNELS du personnel en regard des priorités de l’entreprise
  • Un processus de congédiement respectueux et progressif fondé sur cette performance qui a été évaluée par les collègues
  • Des réassignements temporaires valorisant et permettant une contribution prolongée des travailleurs incapacités pour diverses raisons.

Utopique?

Trop beau pour être fonctionnel?

Pourquoi alors avez-vous eu un petit pincement au coeur en lisant ce texte?

On n’invente rien là-dedans. La plupart de ces processus existent dans les couples, les familles ou les groupes d’entraide et de bénévolat. Et ces “organisations” existent depuis bien plus longtemps que les compagnies tayloristes que nous connaissons bien.

Et puis, pourquoi avoir besoin d’un service de ressources ou capital humain, ou du personnel?

Pourquoi pas un service du POTENTIEL HUMAIN?

Ou encore mieux : RIEN.

Et si on laissait les équipes se gérer elles-mêmes?

Hmmm… merci d’avoir lu jusque-là.

 

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Par François Lavallée, M. Sc.

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