Vous devez payer 919,73 $. Maintenant !

Comment avez-vous réagi à la lecture de ce titre ?

Que ce soit par courriel, comme entête de lettre ou dans une infolettre, un tel titre génère une réaction viscérale immédiate.

Quoi ?
JE
DOIS
PAYER…

Suite au premier choc, le cerveau s’enflamme ! Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Ou encore…
DE QUÉSSÉ ?

Le manque de contexte se fait cruellement sentir. Personne ne reste indifférent face à une telle gifle financière.

Mais qui donc aurait un tel culot ? Qui pourrait être assez effronté pour demander une telle somme sans justification ?

On pense immédiatement à un brigand, un membre de gang de rue, à une personne dont l’intellect et le raffinement n’arrivent pas à la cheville du cochon d’Inde (mammifère notoirement reconnu pour son centre de gravité assez bas !).

Mais voici le second choc, encore plus prononcé : cet avis provient de notre bon gouvernement et de sa bureaucratie honteuse.

 

J’ai effectivement reçu un avis mentionnant que je devais payer ce montant.

Sans aucune explication !

J’ai pourtant payé…

mes déductions à la source religieusement chaque mois depuis 12 ans,
mes taxes fédérale et provinciale chaque trimestre depuis 12 ans,
mes impôts personnels,
mes impôts de compagnie et acomptes provisionnels à la fréquence demandée.

Et même des frais de retard une fois pour avoir payé à temps en ligne, mais à cause d’un retard de réception du formulaire qui est arrivé plus tard… oui, pour le formulaire !

Ah oui, j’ai aussi payé des frais de retard pour avoir attendu les formulaires du ministère du Revenu… ces super-formulaires qui n’arrivaient pas à la suite de mon envoi de rapport d’impôt en ligne. Ben oui, voyez-vous, on envoie le rapport d’impôt en ligne pour accélérer le traitement et ensuite, on attend le formulaire par la poste (attention, ne me lancez pas sur la poste…. !).

Dépêchez-vous pour attendre plus longtemps !

 

Et ensuite on nous dit que nous devons payer des intérêts, car l’argent reçu n’a pas été encaissé dans le bon sous-compte du gouvernement !

Et qui va payer ?

Le citoyen.
Le citoyen qui va payer le comptable pour faire la lumière.
Le citoyen qui va prendre du temps pour appeler et essayer de comprendre.
Le citoyen qui devra payer d’abord et ensuite entamer des poursuites pour se faire rembourser… délais 7-12 mois (je sais, c’est déjà arrivé…).

Oui… payer d’abord sinon les intérêts vont simplement s’accumuler.

 

Et le bon fonctionnaire qui va nous répondre… Mais monsieur, on y peut rien, c’est à cause de l’ordinateur…

Ben oui.
Blâmons les machines !

Celles qui ouvrent les enveloppes et acheminent les chèques dans les mauvais comptes.
Ces mêmes machines qui ne paient pas les employés fédéraux, mais qui renaissent de leurs cendres… hint, hint, comme un Phénix.
Ces mêmes machines qui ne déneigent pas les autoroutes pendant les tempêtes ou qui accrochent les piétons sur les trottoirs lorsqu’elles daignent effectuer le déneigement.
Ces mêmes machines… contrôlées par des humains.

Non.

Je n’accepte pas la thèse de la « méchante machine ».

 

J’accepte la thèse de l’environnement de travail toxique

qui rend les humains plus mécaniques

que les « méchantes machines ».

 

Je devrai payer.

Malgré la hargne qui m’habite et le manque de décence de notre gouvernement.

Je souhaite cependant que vous partagiez ce texte à tous vos réseaux. Il est peut-être temps de penser à une alternative, à une façon de protester contre le monstre bureaucratique qui ne cesse d’enfler à notre détriment.

Et attendez de lire mon prochain article… Attention « spoiler alert » !

« Cette école a payé 800$ pour une facture de 50$. »

 

Je devrai payer.

Jusqu’au moment où le bon sens reviendra dans nos systèmes.

Je devrai payer, vous devrez payer, encore et encore, jusqu’au moment où TOUS ENSEMBLE nous refuserons cet état de fait et déciderons TOUS ENSEMBLE d’agir collectivement.

 

Comment ?

D’abord en y réagissant… Si une manifestation empêche des dirigeants véreux de s’octroyer une augmentation indécente (voir dossier Bombardier 2017), je pense qu’on peut faire quelque chose.

Ensuite en y réfléchissant, collectivement. Je n’ai pas de solution. D’ailleurs, si j’en avais une, il faudrait la regarder avec suspicion… seule une solution mettant à profit l’intelligence collective de gens concernés pourra fonctionner.

Et finalement, en agissant sans attendre que l’échelon supérieur de la hiérarchie décide. En agissant et en testant plusieurs alternatives ! Nous ne pourrons pas trouver la solution idéale sans tenter d’implanter une solution imparfaite d’abord.

 

En attendant,

je devrai payer.

Encore.

Et rager de notre inaction collective.

Partagez si vous ragez avec moi.

Partagez si vous vous voulez créer une réaction.

Partagez…

 

 



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N’HÉSITEZ PAS À LE PARTAGER pour vous indigner de la lourdeur bureaucratique!