Scandales en centre d’hébergement, affectueusement appelé CHSLD, un des nôtres ou dans une autre région. Scandales de plus en plus fréquents. Manque de personnel, mauvais soins, blessures aux patients, les cas sont légion.

Dois-je en citer davantage pour démontrer que le R de service est tombé et que les services sont devenus sévices? Sévices à la clientèle.

Est-il justifié de s’en prendre…

… aux préposés surchargés souvent montrés du doigt par les médias?

NON.

… ou à l’infirmière auxiliaire qui doit maintenant, entre autres multiples tâches, distribuer plus de médicaments qu’il est humainement possible de faire pendant un quart de travail tout en offrant un verre d’eau ou une douce parole de réconfort à un patient en détresse?

NON.

… ou à la chef de service qui doit maintenant marier tâches de gestion de personnel, organisation du service et des patients ET les tâches pour lesquelles cette personne est mandatée?

NON.

Oublions les intervenants de première ligne. Les gestionnaires et cadres intermédiaires alors?

NON.

Ces derniers ne répondent qu’aux ordres et consignes du ministère. Partout à travers le Québec, on leur demande de fournir un certain pourcentage de soins. Pas plus! Et on ajuste ensuite à la baisse les effectifs, les ressources et les budgets pour équilibrer le tout.

L’objectif n’est plus de 100% de soins!

Oh, vous fournissez actuellement 5% plus de soins que ne le demandent vos objectifs ministériels? Ne vous attendez pas à des félicitations!

Coupez, coupez, coupez!

Des services, du personnel, des soins aux patients… Il ne faut pas dépasser le déplorable objectifs de moins de 100%.

Coupez, coupez, coupez!

Coupez le R de service et vivez avec les sévices qui restent!

Mais de grâce, n’oubliez par le R de RAISON D’ÊTRE!

La raison d’être d’un établissement de santé est la santé et le bien-être des patients. Point final.

TOUTES les décisions doivent être prises en ce sens… tout en respectant le budget.

Mais voilà, depuis plusieurs années, le ministère a changé le sens de la dernière phrase. Il faut d’abord boucler le budget… ensuite on verra pour le patient.

Les gestionnaires sont aux prises avec des budgets au lieu des patients. Pourtant, les problèmes d’argent ne sont jamais une raison d’être valable. Les préoccupations financières deviennent cependant une conséquence directe d’un manquement à la raison d’être. Et pour contrôler le budget et s’assurer qu’il n’y aura pas de dépassement de coût, pour démontrer que les heures soient investies à la bonne place, pour illustrer par de puissantes études et graphiques rutilants que les employés soient conformes, il faut engager des… administrateurs, des fonctionnaires et réduire le nombre de lit, d’intervenants. etc.

Le monde à l’envers!

Mais les solutions existent!

Partout, nos organisations regorgent de bonnes idées, la plupart du temps gratuites ou presque, la plupart du temps motivantes et mobilisantes et la plupart du temps répondant exactement aux besoins des clients, des patients, des familles.

Pourquoi ces idées ne sont-elles pas mises en place alors?

Par François Lavallée, M. Sc.

 

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