J’utiliserai un exemple.

J’ai récemment discuté avec un conférencier qui en arrachait. Un peu de ventilation ne nuit jamais.

“Comment peuvent-ils me dire cela?! Je livre une conférence de plusieurs heures, je fais participer les gens, l’énergie est au maximum, les gens sont repartis souriants et satisfaits et là je lis les évaluations… Il semble que j’ai utilisé des mots en anglais alors que des mots en français existent!”

Hmmm… I know the feeling!!

Notre langue co-existe avec celle de nos collègues anglo-saxons depuis des siècles. Nous nous sommes battus pour cette langue et force est de constater que certains mots passent mieux en anglais. Le point n’est pas là cependant.

Deuxième exemple.

Un auteur de blogue me confiait récemment à quel point il est difficile de ne pas oublier les erreurs typographiques et ce, malgré les logiciels correcteurs et les relectures.

AH! Je sais de quoi il parle!

Et encore une fois, cet expert se morfondait à la lecture de commentaires de ses lecteurs du blogue qui se plaignaient de ce fait.

Et un dernier cas?

C’est l’histoire d’un formateur ayant l’habitude du franc-parler… un peu abrupt, mais tellement éloquent et efficace dans la diffusion des messages!

Je pourrais vous parler de l’état de la langue, des défis typographiques et linguistiques, de la bonne prononciation, de l’utilisation du mot juste, des subtilités de programmation des logiciels correcteurs?

NON.

J’insiste pour vous parler de l’essence de leur art.

Que ce soit pour une conférence, un texte, une formation, une peinture, une sculpture ou une chanson, serait-il possible de revenir à l’essence de l’oeuvre?

Que préférez-vous? Une présentation sans faute mais ennuyante ou une performance excitante avec quelques typos?

NOUS PRÉFÉRONS UNE PRÉSENTATION EXCITANTE SANS TYPO!

Ouais.

Bien d’accord.

Mais si vous aviez le choix entre les deux options présentées 5 lignes plus haut?

Les humoristes ou les comédiens d’une pièce de théâtre répètent-ils EXACTEMENT la même chose d’une fois à l’autre? Ou laissent-ils un peu de place à l’erreur, à l’improvisation, à la créativité?

Poser la question c’est y répondre!

Revenons à STAR

STOP

Arrêtez-vous un instant après avoir lu ces quelques lignes. Cet arrêt est salutaire et vous permet de passer à…

THINK

Repensez à ce que vous venez de lire. Faites le parallèle avec certaines de vos actions, aussi imparfaites soient-elles. Que pouvez-vous modifier, que pouvez-vous faire? Il faut…

ACT

Agir! Prenez action rapidement pour corriger le tir! Prenons les exemples de nos trois bonshommes. Le premier peut-il corriger son utilisation de l’anglais? BIEN SÛR! Le deuxième peut-il faire des efforts additionnels pour avoir des textes impeccables? CERTAINEMENT. Le mec au franc parlé peut assez facilement changer son vocabulaire et porter attention à sa prononciation.

Prenez action et observez l’impact de ces actions.

REVIEW

Nos trois exemples sont aisément réglés.

Le premier utilise maintenant le français pour tous les termes techniques et usuels… et l’auditoire perd le fil du discours.

Le deuxième a mis tous les efforts pour corriger les textes et a cessé la publication de son blogue après quelques semaines, souffrant d’écoeurantite aiguë et n’ayant plus d’inspiration.

Le troisième parle bien maintenant. Tellement qu’on ne le reconnait plus… et qu’on ne l’engage plus.

L’anglais est une langue merveilleusement portée vers l’action. Nos voisins américains en font une utilisation incroyable pour créer des systèmes aux acronymes évocateurs. J’aime, j’adore les acronymes!

La complexité du français nous sert bien mal pour la création d’acronyme. La longueur des phrases nous force à nous contorsionner pour dire ce que nous pensons en peu de mot. Pas l’anglais.

Pourquoi s’en faire avec ce genre de détails si le message passe pour la plupart des gens?

Mais plus important encore, pourquoi forcer ce qui n’est pas naturel?

SIMPLE, RESTREINT et NATUREL

Les trois phares de la philosophie Zen, popularisés par Garr Reynolds dans sa trilogie de livres sur les techniques de présentation. J’attire votre attention sur NATUREL…

Pourquoi certaines personnes s’efforcent-elles de focaliser sur quelques anglicismes alors que le conférencier fait un excellent travail de communicateur?

Pourquoi certains lecteurs ont-ils une réaction viscérale à la vue de fautes d’orthographes ou de typographies, réaction tellement forte qu’elle empêche la lecture d’un texte autrement captivant?

Pourquoi certains participants préfèrent-ils pester contre l’accent ou l’utilisation de mots peu judicieux au lieu d’écouter le message véhiculé?

Pourquoi la perfection est-elle le seul objectif? La perfection est-elle naturelle ou artificielle? Je penche vers la dernière…

La seule façon de ne pas faire d’erreurs est de ne rien faire, de ne rien risquer.

Pourquoi ai-je l’impression que les “certains” mentionnés plus haut ne font pas beaucoup d’erreurs?

Lorsque j’écoute un nouveau groupe, j’écoute l’ensemble de l’œuvre. Oh, bien sûr, je n’aime pas toujours le batteur ou la voix du chanteur (ou “screamer”!). En écoutant l’ensemble de l’œuvre, j’arrive à percevoir l’essence du message.

Ça me permet d’apprécier des artistes de différents styles, d’ouvrir mes horizons musicaux, de connaître de nouvelles choses?

Pareto est un de mes maîtres à penser.

80/20

20 % des efforts pour atteindre 80% des résultats.

Mes lecteurs savent que des typos se glissent encore dans mes textes malgré 2 corrections informatiques et deux révisions visuelles par deux personnes différentes. Je vis bien avec cet état des choses. Je vis bien également avec le fait que j’écris des newsletters, bulletins, articles de blogue depuis plus de 10 ans presque sans interruption.

Bonne lecture!

Par François Lavallée, M. Sc.

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