Je suis propre, tu es propre, tout est propre!

Dans notre monde aseptisé où tout est propre, quoi de plus naturel que de s’attendre à ce qu’une compagnie pharmaceutique soit propre également. Nous achetons des savons à vaisselle qui contiennent des bactéricides, nous désinfectons nos douches avec des produits puissants, nous filtrons l’eau du robinet ou achetons de l’eau purifiée en bouteille : Nous ne tolérons plus aucune contamination dans notre environnement. On commence même à changer nos habitudes d’éternuement! Nos manches en prennent pour leur rhume! Qu’en est-il de nos habitudes à l’intérieur de nos usines?
La propreté dans nos industries est une affaire personnelle et collective. Tout commence par soi bien sûr. Charité bien ordonnée… Et ensuite, on passe aux autres. En les aidant à respecter les normes.

Comment être et rester propre?

Quelques règles de base s’imposent. La réglementation canadienne nous aide un peu à ce sujet en parlant de programme d’hygiène écrit, de programme de santé, etc. Quelques acticles importants également au niveau de la conception et de l’entretien des salles et des équipements. Tout est là pour nous permettre de contrôler la contamination. Contrôler et non éliminer.
La contamination est en grande partie due, non pas aux salles ou aux équipements mais bien aux humains, à leurs habitudes et à leurs comportements… Plus spécifiquement, à leurs mauvais comportements et habitudes!
Sommes-nous convaincus que nos collègues comprennent bien d’où vient la contamination et de quelle façon cette dernière se propage et se contrôle? Il est toujours surprenant de réaliser à quel point l’éducation scientifique de base est insuffisante chez la plupart des gens. En fait non, permettez-moi une correction : La plupart des gens sont au fait des avancées les plus récentes de la science. L’internet, la télévision et les médias en général traitent de façon plus qu’adéquate ces concepts scientifiques. Là où une sérieuse lacune se fait sentir est au niveau du lien entre le super reportage et la réalité des usines…ou des cuisines!
Et c’est à ce moment que notre rôle de formateur prend toute son importance! Qui de mieux placé pour faire le pont entre les concepts et la réalité du quotidien? Personne! Il nous incombe de prendre le temps de bien analyser la situation, les causes de contamination, l’environnement de travail, en collaboration avec les opérateurs, ingénieurs, analystes et autres collègues pour déterminer quelle est la meilleure méthode pour contrôler la contamination.
Tout est basé sur la compréhension de notre environnement. LEUR compréhension, pas la vôtre! Et la meilleure façon de leur passer le message? Demandez-leur!
Un grand maître à penser, Thigi pour ne pas le nommer, disait récemment dans une conférence :
“Let the inmates run the asylum.” En d’autres mots, laissez les fous contrôler l’asile! En termes plus polis, laissez aux participants le soin de vous expliquer leur réalité, expliquez-leur ensuite les normes à atteindre et ENSEMBLE (le gros mot!!), trouvez une solution.
Comment promouvoir le lavage EFFICACE des mains?
Comment assurer une rotation des vadrouilles en production?
Comment garantir qu’aucune pipette contaminée ne soit ré-utilisée?
Comment faire comprendre aux contracteurs que LEURS bottes sales peuvent être responsables d’un problème de qualité?
DEMANDEZ -LEUR!
En attendant la prochaine chronique… Faites la différence!

Par François Lavallée M. Sc.

 

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