Pourquoi avons-nous de la difficulté à prononcer ce que les tout-petits de 2 ans répètent avec force?

Le mot le plus difficile à dire

Votre patron vient vous voir pour vous proposer un super projet… de plus!
Votre conjoint vous demande d’ajouter à votre to-do list quelques petites commissions.
Les beaux-parents ont vraiment besoin d’un coup de main pour l’entretien de la cour… La cour de 13 000 pieds carrés!
Le voisin a mal au dos et vous savez que sa corde de bois arrive en fin de semaine (Et que vous lui empruntez toujours quelques bûches chaque hiver…).
On vous assaille de toutes parts et la réaction normale est de dire : Oui! Mais d’où vient ce réflexe? Notre vie commence pourtant bien. On apprend à dire non vers 2 ans. On apprend à le dire souvent et avec force. Et nos parents (Mea-culpa ici, car je suis passé par les deux bouts de cette histoire!) nous apprennent que le “Oui” nous mènera bien plus loin qu’un non catégorique.
Ouais. Bon. N’empêche qu’on se sent souvent coupable de ne pas dire oui. Oui à tout le monde. Au travail, à la maison, etc.
Il est tout à fait normal d’accepter les projets. Après tout, on nous paye pour ça! Mais il est tout aussi normal de voir à ses priorités et de s’assurer que les projets que nous avons acceptés précédemment soient complétés dans les délais. Cela fait partie de nos responsabilités. Nous sommes responsables et imputables. La reddition de compte implique que les projets soient complétés. Et bien qu’Albert (le Albert!) nous ait démontré que le temps est relatif et compressible, il nous a aussi démontré qu’il est nécessaire d’aller bien plus vite que les courriels pour arriver à voir cette relativité d’un oeil bienfaisant.
Pour tous les autres (incluant tous ceux qui n’ont pas saisi toutes les subtiles références de la phrase précédente), nous devons apprendre à dire non.
NON!
Ce mot simple doit être dit avec respect.
Respect pour ceux qui restent la bouche ouverte devant ce refus inattendu.
Respect pour ceux qui ont reçu un oui responsable la fois précédente.
Respect pour nos priorités.
Respect envers nous-mêmes et notre estime de soi, envers notre sens des valeurs et du travail bien fait.
Donc un non ferme, mais respectueux… Et quelques minutes pour expliquer la raison de ce refus intempestif aux yeux de plusieurs. Bizarrement, vous y gagnerez au change. Et ce, à plusieurs niveaux.
Niveau de stress : Vous allez bientôt être en mesure de finir ce que vous avez commencé. Le stress est relié, non pas au niveau de travail, mais bien au nombre de choses incomplètes, en suspend, et qui restent en veilleuse dans votre subconscient.
Niveau de crédibilité : Aucun projet en attente. Un suivi impeccable. Une boîte de réception de courriel à jour. Quoi de mieux pour que les collègues nous fassent confiance… Et nous confient des projets… Qui seront complétés!
Niveau d’estime de soi : Une facile celle-là. Le sentiment du devoir accompli! Non, vous n’êtes pas nul ou incompétent! Vous êtes parfait et bourré de talents. Vous n’avez qu’à polir un peu votre don de dire non!
Rappelez-vous : Votre “in basket” sera encore plein lorsque vous prendrez votre retraite! La retarderez-vous pour le vider?
Devoir de la semaine
Accessoire requis : Un miroir.
1- Regardez-vous dans le miroir. Dites : “oui”. C’est étonnant de voir le sourire qui est généré. Un sourire prend moins de muscles qu’une grimace. Pas étonnant qu’il soit si facile de dire oui. Pas étonnant que les gens qui nous entendent dire oui croient que tout va bien et qu’on est heureux de dire oui à la surcharge!
2- Regardez-vous et dites “non”. Quel genre de réaction cela génère-t-il? La bouche prend en général une forme de O et le reste de la figure n’est pas aussi plaisante à regarder.
3- Le défi maintenant! Regardez-vous et dites “non” en souriant. Attention, le timing est important. Il faut synchroniser le non suivi immédiatement d’un sourire chaleureux et naturel. Pratiquez plusieurs fois et allez voir le patron qui attend de vous confier un nouveau dossier!
“On devient ce qu’on fait souvent” disait Napoleon Hill.
Citation de la semaine
“Il est facile de dire non avec le sourire quand un plus grand oui brûle dans votre coeur!”   S. R. Covey

Par François Lavallée M. Sc.

 

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