Un des aspects positifs de la crise sanitaire de 2020 sera peut-être une réflexion virale.

Une réflexion virtuellement virale.

En effet, un grand nombre de gens commencent à se poser des questions… enfin!

Que fera-t-on ?

Maintenant et après la crise,

Comment pourra-t-on survivre après cette crise…

Ou, plus simplement, survivrons-nous?

Il est maintenant évident avec les mesures de confinement sévères mises en place partout sur la planète (avec plus ou moins de succès à certains endroits) que la vie ne sera plus la même après cette crise.

Nous parlons de ce monde VICA, volatile, incertain, complexe et ambigu, depuis plusieurs années maintenant.

L’acronyme va peut-être changer lui aussi!

Virtuel

Inconnu

Chaotique

Asocial

Le confinement nous force à réfléchir sur le futur. 

Comment communiquer efficacement si on n’est plus face-à-face ?

Comment reprendre nos opérations sans se voir?

Quelles seront nos opérations après l’arrêt forcé?

Plus important encore…

  • Étions-nous vraiment plus efficaces pendant ces interminables réunions?
  • Nos opérations apportaient-elles vraiment de la valeur à nos clients?
  • Qu’avons — nous vraiment besoin de faire, de dire, de produire, de consommer pour vivre et être heureux?
  • Le confinement nous force aussi à revoir nos relations personnelles?
  • Puis-je supporter ces personnes autour de moi sans interruption?
  • Ma vie st-elle suffisamment remplie pour me rendre heureux ou suis-je limité au nombre de films et de séries sur Netflix que je peux regarder pendant une journée, une semaine, un mois?

Les outils technologiques à notre portée nous permettent maintenant de faire plus, beaucoup plus, que ce que nous avions pu imaginer. La contrainte du virtuel ouvre des portes et présente des opportunités insoupçonnées.

Isaac Asimov écrivait sur le sujet en 1954. Je me souviens clairement de ma première lecture (oui, je sais, je suis un geek. J’ai lu ce livre au moins 3 fois et y faire référence aujourd’hui me poussera à le relire sou peu…). Dans ce roman de science-fiction, les protagonistes doivent interagir avec les Spacers, des humains qui ont colonisé quelques dizaines de planètes. Ces Spacers communiquent essentiellement par vidéoconférence, se reproduisent sans contact (non, je ne vous donnerai pas la méthode) et l’idée de se toucher les horripile. Des écrans dans toutes les pièces en haute résolution… de la science-fiction… et aujourd’hui dans la paume de nos mains

 

 

 

On arrive maintenant à un tournant de nos sociétés, de nos façons de vivre et d’interagir. La traditionnelle poignée de main. (Pas si traditionnelle ou universelle que ça en passant…) fait maintenant place au salut Vulcain ou des variations signifiant la distanciation sociale.

 


 

La vidéoconférence forcée nous fera réaliser que certains contacts face-à-face étaient… superflus, inutiles et peu efficaces. Que dire de ces réunions récurrentes qui affligent nos organisations ?

À l’inverse, quand le contact « en vrai » sera choisi, nous apprécierons peut-être plus ce grand privilège de côtoyer nos semblables.

La crise sanitaire actuelle est en grande partie due à notre mode de vie moderne : la consommation à outrance qui multiplient les échanges entre les pays et ui transforment nos chaînes d’approvisionnement, nos voyages exotiques qui nous mettent en contact avec des flores et des faunes qui ont été isolées géographiquement pendant des millénaires, voire des millions d’années. Sera-t-on vraiment surpris que ces bactéries et ces virus se recombinent pour survivre dans leurs nouveaux milieux de vie ?

J’imagine assez bien que l‘industrie du voyage de plaisance et d’affaires va prendre un coup dur dans les prochains mois… et ne se relèvera peut-être jamais.  

J’entends déjà les cris des tous ces voyageurs :

Mais, on a le droit de voyager non?

Ah bon, le droit?

Yves Lusignan, un futurologue et prospectiviste que j’ai invités à quelques reprises au Collectif de Réflexion sur l’Organisation intelligente 

 

m’a beaucoup impressionné lors d’une de ses présentations lucides et pertinentes quand il a dit

« Nous passerons d’une société de droits et libertés à une autre de privilèges et responsabilités. »

La CoViD19 accélérera ce passage

Je propose à mes clients de transformer nos rencontres de Collectifs de Réflexion en rencontres virtuelles. Passage obligé lorsque le gouvernement impose un isolement volontaire et une restriction des déplacements, cette idée n’est pas accueillie avec empressement de la part de certains de mes clients. Pas encore… Ça viendra.

Les réunions virtuelles nécessiteront un profond ajustement. Les participants passifs seront rapidement détectés. Les nouveaux outils de vidéoconférence permettent de savoir si les gens restent sur le logiciel de vidéoconférence ou s’ils voguent sur leur courriel ou navigateur. La personne qui gère la réunion devra elle aussi s’assurer de rendre les réunions intéressantes et stimulantes. Les préparatifs à cette réunion deviendront inévitables : fini le temps où les gens arrivent en retard sans avoir lu les documents préparatoires ou fait leur devoir. Le rythme d’une réunion virtuelle est différent d’une réunion en face à face. Et c’est tant mieux!

On doit apprendre à parler quand c’est le temps, à respecter le temps de parole des autres et imiter le nôtre. On ne peut se permettre de perdre du temps… les présentations, les rituels d’accueil, la prise de café et de beignes… pouf! Disparus!

Le télétravail change notre rythme et surtout notre efficacité à effectuer les tâches. Le besoin d’interagir sera un privilège qu’il faudra apprécié à sa juste valeur. Entre ces interactions, le travail prime. Le travail, les résultats et non le temps.

La valeur du travail devra être ajustée. 

Aucun employeur, aucun client ne désire payer pour du temps. On paie pour un résultat. Profond changement de paradigmes.

Le médecin qui pose un diagnostic mérite le tarif du diagnostic. Que ça lui prenne 15 minutes ou 15 secondes. Il faudra rapidement comprendre que l’expertise a un prix et une valeur. On parle ici des années d’expérience avant la tâche pour laquelle on paie. 

Un comprimé de médicament requiert 10 ans de recherche est des investissements massifs…

Un diagnostic requiert des années d’études et de pratique…

Un ordinateur ou autre gadget électronique requiert des matériaux et des années de recherche et développement…

Un rapport technique requiert une expertise, une expérience, des lectures prolongées et nombreuses…

Une rencontre chez un psychothérapeute a de la valeur à cause des milliers de rencontres précédentes de ce thérapeute avec d’autres clients.

Et une vidéoconférence avec un expert ou des collègues compétents a autant de valeur que le face-à-face si elle est préparée adéquatement… et différemment.

Car la vie a changé depuis le depuis de cette crise sanitaire.

« Oh, j’aime mieux comme avant »!

OUI!

MOI aussi.

Nous n’avons rien connu d’autre.

Mais les conséquences de la crise actuelle vont dépasser le simple arrêt de travail et le confinement. 

Cette crise nous force, nous donne l’opportunité, de redéfinir nos façons de faire et nos processus opérationnels.

Saurons-nous saisir ces opportunités?

Dave Snowden nous enseigne que l’innovation arrive quand trois paramètre sont présents

  1. La pression : on la sent depuis quelques semaines
  2. Le désir : pas encore très fort…on résiste…
  3. Et un changement profond de paradigme…la plupart des gens n’y sont pas du tout rendus!

Darwin de son côté le disait ainsi ” l’évolution, c’est la survie de ceux qui s’adaptent. Pas les plus forts, pas les plus résistants… ceux qui s’adaptent.”

Ça ne fait que commencer…

Changer nos paradigme et nous adapter, c’est survire!


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