En ces temps d’élections ( automne 2012) autant au Québec qu’aux É.-U. je dois admettre que je suis découragé! Encore.
Nos politiciens s’en tiennent à des combats de coqs, aux attaques personnelles, des chicanes entre individus et à des écarts de conduites trop souvent triviales (ah, oui, et toi tu as fait partie d’un groupe de révolutionnaires quand tu avais 12 ans!).

Et où sont les débats d’idées?
Où sont les principes directeurs?
Où sont les plans de relève bien fignolés?
Où sont les vrais chiffres?

Et soudain, je me pose les mêmes questions pour nos organisations.
Et malheureusement, je réalise que les mêmes conclusions demeurent.

Nos organisations, publiques ou privées, sont trop souvent menées par des individus occupant des fonctions qui les dépassent. Je juge la situation sévèrement, trop peut-être. J’ai en mémoire un évènement datant de plusieurs années,quand mon patron de l’époque m’accusait de mettre en place un système de formation qui n’était qu’un fantasme personnel, une fantaisie pour assouvir MES besoins de formation.

QUOI?

J’aurais créé ce système pour le plaisir de me faire souffrir? Un système autogéré, autosuffisant, suffisamment élaboré pour parer à presque toutes les éventualités de la formation en entreprise.
MAIS…un système qui contraignait les gestionnaires à agir maintenant pour les besoins futurs et qui risquait de ralentir, à court terme, les opérations. Qui RISQUAIT de ralentir…une éventualité qui reste encore à prouver puisque le plan n’a jamais été mis en place comme il avait été imaginé.

Pourquoi?

Parce que les individus ne remplissaient pas les fonctions dont ils étaient imputables.
Parce que les individus pensaient aux conséquences sur LEUR performance et non celle de l’équipe ou de l’organisation.
Parce que l’impact à court terme sur leur bien-être primait sur l’impact à long terme pour l’organisation.

Les organisations mettent en place des systèmes complexes (financiers, de gestion de la qualité, entretien des équipements, logistique de distribution, etc.) et relativement efficaces pour assurer une saine gestion entre les divers secteurs de cette même organisation et entre les autres organisations de l’écosystème économique. Notre société est devenue très complexe et une intégration des systèmes est essentielle.

Lorsque les systèmes n’interagissent plus entre eux, le chaos en résulte.

On l’a vu lors de la grande crise économique de 2008 , crise dont on subit encore les effets. On le voit également lorsque les systèmes de santé et d’éducation se désintègrent progressivement et s’éloigne de leur mission originale au profit d’un équilibre budgétaire utopique.
On le voit lorsque des pénuries de médicaments surviennent ou que la R&D est amputée dans une organisation dite “innovatrice”.
On le voit lors qu’un directeur des opérations manipule les “chiffres” pour éviter un impact sur les objectifs financiers de son service lors de l’exercice budgétaire annuel.
On le voit lors de l’attribution des bonus annuels.
On le voit aussi à chaque fois dans les débats télévisés entre les chefs de partis politiques.

Le court terme pèse plus lourd que le long terme.
Les bénéfices individuels, car il y a toujours quelqu’un qui profite de ces décisions, ont largement le dessus sur les bénéfices collectifs.

Que ce soit pour la gestion de la qualité dans une entreprise manufacturière ou dans la gestion d’un centre de santé
Ou une commission scolaire – dont l’existence même est questionnable en regard de la piètre performance de celle-ci à gérer localement les besoins du système d’éducation
OU dans la gestion d’un pays
Les dirigeants doivent s’élever au-dessus de LEURS besoins pour s’occuper des besoins de l’organisation qui les a choisis comme leaders.

Nous avons tous vu des carriéristes prendre des décisions pour se mettre en valeur et obtenir une promotion et mentionner au passage que tout ceci est dû au travail de l’équipe, qui elle n’obtient pas de promotion.
Nous voyons constamment des chefs de partis politiques qui s’évertuent, sans y réussir, à nous persuader que leurs propos sont remplis de sagesse nationale, qu’ils vont travailler pour nous etc.etc., afin de nous convaincre de voter pour eux et qu’ils puissent répéter les mêmes promesses l’élection suivante accompagnées de piètres excuses à propos des obstacles dont l’ancien gouvernement a jonché leur parcours…

Le rôle de ces leaders inclut pourtant le travail AVEC leurs collaborateurs, leurs citoyens. Le rôle d’un leader est d’abord de servir ces citoyens, ses collaborateurs, ses collègues…

Un aspect pourtant bien démontré par les Deming, Juran et Crosby de ce monde, et ce, depuis des décennies.

Un aspect pourtant bien négligé par ces monarques auto-proclamés du pouvoir décisionnel.

Comme si le roi d’un pays était le pays. Une notion bien dépassée.

Enfin…peut-être pas!

Neil Peart le disait, Geddy Lee le chantait : “plus ça change , plus c’est la même chose!”

Le roi est mort! Vive le roi!

 

 

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