Réveillez-vous!

Extinction de masse des espèces.

Climat bouleversé et hiver qui n’en finit pas de finir.

Débat sur la laïcité.

Scandales au niveau des suivis de cas problème à la DPJ.

Soins aux aînés déficients.

Système d’éducation inadapté à la réalité

Et quoi encore ?

Je lisais récemment un vieux livre datant de 1970. Il y a cinquante ans, une éternité En ce monde dit-moderne, Alvin Toffler écrivait le « Choc du Futur ».  Encore criant de vérité sur les grands problèmes auxquels nous faisons face, ce livre m’a profondément outré.

OUTRÉ!

Il semble que nos élites souffrent d’aveuglement volontaire. Rien de nouveau. L’écart entre les salaires des dirigeants et leurs employés ne cesse de se creuser. La déconnexion entre nos politiciens et la population également. Partout, les systèmes craquent et ne profitent qu’à la pointe de leurs pyramides décisionnelles. Et pourtant, ces systèmes ont été mis en place avec des intentions nobles : améliorer la productivité de nos sociétés et entreprises.

S.R. Covey dans son livre le plus célèbre (The 7 habits of highly effective people) expliquait sa découverte lors de la rédaction de sa maîtrise sur la littérature américaine de 1776 à 1976 : notre société a progressivement divergé d’une éthique de caractères à une culture de « personnalités ». Nos leaders sont charismatiques, démagogues et… vains.

 

 

Ces mêmes leaders démontrent qu’ils n’ont pas ou peu de courage pour changer le système qui les a mis au pouvoir, et ce, malgré leurs belles promesses qui nous ont convaincus de les élire et de les suivre. 

Le « système » est-il devenu trop lourd ou trop puissant pour être changé?

Je ne le crois pas.

Plusieurs me trouvent naïf de penser ainsi, mais je vois fréquemment des actions isolées de gens qui ont la volonté, le courage et l’ouverture d’esprit pour changer les choses.

La volonté de changer est omniprésente. TOUT le monde crie à l’incompétence devant la lourdeur de nos systèmes, la longueur des listes d’attentes de notre système de santé, les erreurs dans les différents ministères, l’exécrable service à la cliente de nos fournisseurs d’internet et de cellulaire, les suivis de dossiers pour les cas de négligence parentales, les délais dans les procès, les libérations conditionnelles dénudées de sens, les acquittements « techniques » pour les crimes de cols blancs et autres scandales financiers.

La volonté de changer est là!

Le courage de changer n’y est pas.

Le courage de faire un pas sur un sentier qui n’existe pas. 

Le courage de s’engager sur un chemin qui est ambigu et incertain. 

Le courage d’oser faire une erreur, mais d’avancer tout de même en trébuchant. 

Après tout, nous avions l’habitude comme espèce de partir à la découverte de nouveaux territoires… il y a peut-être trop longtemps. Ce qui m’amène à l’ouverture…

Frank Zappa

 

 

 

Frank Zappa aimait dire : l’esprit est comme un parachute, s’il ne s’ouvre pas, on s’écrase.

Il semble que notre parachute est resté fermé trop longtemps…

 

 

 

 

Et si nous osions remettre en question nos systèmes et leur raison d’être?

Et si nous osions discuter du bien fondé de nos normes et procédures?

Et si nous osions suivre le chemin, la direction générale du chemin tout en marchant à côté de celui-ci pour éviter les obstacles ?

Quelques exemples récents illustreront mon propos : 

Exemple 1

Pour honorer ma facture et le service rendu, un client exige de ma banque une lettre qui démontre que je suis le client de cette institution financière. Un échantillon de chèque ne suffit plus. Mon institution ne comprend même pas la raison de cette requête !

Conclusion : délai de paiement de 5 mois.


Exemple 2

Une compagnie met en place un système d’autorisation d’achat de produit et service (système de P.O.) pour contrôler ses dépenses et améliorer la conformité. La plupart de leurs gestionnaires ne sont pas au fait de cette procédure et demandent des propositions à leurs fournisseurs pour faire avancer leur projet… sans respecter la procédure interne! Tout est bloqué lorsque le service finance refuse de payer puisqu’aucun P.O. n’a été émis. 

Conclusion : projets retardés, fournisseurs non payés, confusion, frustration, colère et perte de temps pour tous.


Exemple 3

Des citoyens toxicomanes et inaptes à élever des enfants maltraitent leur progéniture au vu et au su de tous.Plaintes formelles logées à la police et suivi par la direction de la protection de la jeunesse. Les sévices continuent pendant le processus d’approbation et d’investigation. Délais additionnels causés par des coupures ministérielles au nom du respect du budget et d’une réforme du système visant surtout à bénéficier à certaines élites.

Conclusion : décès d’enfant, dépression et épuisement des professionnels dont la vocation est irréprochable, mais travaillant dans un environnement toxique… et une élite ayant bien sûr bénéficier des largesses et de l’hypocrisie du système.


Exemple 4

Des aînés en fin de vie sont « placés » dans un environnement qui devrait leur permettre de passer à trépas dignement. Ces derniers ne sont pas soulagés pour les douleurs qui ne diminueront pas. L’hygiène et les soins de base sont diminués à des niveaux inhumains et les soins prodigués par du personnel épuisé et en surtemps ne parviennent pas à…

Oh, vous voyez le topo…


Et si on revenait à la source ?

En 1911, F.W. Taylor a divisé le travail entre ceux qui pensent et ceux qui « poussent ». Les employés sont progressivement devenus des paires de bras et de jambes et les patrons ont outrageusement décidé ne ne plus utilisé leurs cerveaux. Cette perte de richesse des organisations est devenue le talon d’Achille de celles-ci. Les solutions sont là! Il ne suffit qu’à s’ouvrir aux possibilités et à faire confiance à ces machines extraordinaires que chaque employé apporte au boulot tous les jours : leur cerveau.

Avant l’avènement de ce grand dénominateur commun qu’est l’argent, nos systèmes, tous les systèmes de transaction entre humains, fonctionnaient sur une série de principes de base simples : la confiance, l’équité et le gros bon sens.

Ces principes opèrent encore aujourd’hui et, j’en suis convaincu, permettent aux organisations de réussir malgré leurs systèmes. Ces principes sont la semence des solutions à venir.

“Les Organisations ne réussissent pas à cause de leur structure, mais en dépit de celles-ci.”

Robert Townsend

Quand nos systèmes fonctionnent, ça fonctionne! 

Quand une exception survient au processus, tout bloque… moins que le gros bon sens, la confiance et l’équité prennent le dessus. Avec une bonne volonté, du courage et de l’ouverture.

Une personne sage

sait quand et comment faire une exception à chaque règle (volonté)

sait improviser quand c’est nécessaire (ouverture)

ne nait pas sage, elle le devient… (le courage de faire des erreurs)

 

On dit que le bon jugement vient de l’expérience et l’expérience vient du mauvais jugement.

Le droit à l’erreur DOIT se transformer en DEVOIR à l’erreur, comme le suggère Olivier Zara dans son livre “Le Manager contre-naturel”

Ah, mais, je vous entends déjà…

Comment moi, simple individu, puis-je faire quoi que ce soit pour changer le « système » ?

Posez-vous ces 3 questions …

1- Avez-vous ce brûlant désir de faire quelque chose ?

  • Faut-il attendre la mort d’un enfant…
  • Le diagnostic tardif menant à des complications…
  • Un paiement en retard et une faillite… 
  • Un absence de soin qui mène à une infection urinaire non-traitée et des douleurs inutiles

2- Avez-vous l’ouverture d’esprit nécessaire pour remettre en question la raison derrière certaines pratique et procédure de votre « système »?

  • Est-ce nécessaire d’avoir toutes ces vérifications ou autorisations pour chaque étape ?
  • Est-ce nécessaire d’impliquer autant de personnes avant de passer à l’étape suivante?

3- Et finalement, avez-vous le courage d’essayer quelques et peut-être de vous tromper?

  • Qu’arrivera-t-il si une erreur se produit?
  • Serez-vous congédié? Réprimandé?
  • Et alors quoi ? 

De quoi avez-vous peur en fait?

Revenez en arrière, loin en arrière, lorsque vous étiez enfant. Quand l’objet de votre désir (un jouet, une sortie spéciale, etc.) nécessitait une grande créativité de votre part… l’échec à répétitions de vos demandes ne vous empêchait pas de recommencer et de tenter une ultime (une autre fois) tentative pour l’obtenir. Combien de « non » étiez-vous prêt à accepter avant d’abandonner ?

Mieux encore, quand avez-vous arrêté d’essayer d’apprendre à marcher?

Sur une échelle de 1-10 quelle était votre volonté d’apprendre à marcher ?

10… ou 11!!

Sur un échelle de 1-10 quel était le niveau de votre courage, celui de vous relever malgré les multiples chutes ?

10!

Et quelles étaient les stratégies utilisées pour réussir ? Regarder vos touts petits… il rampe, marchent à 4 pattes, se supportent et s’appuient à tout ce qui les entourent, s’crochent au chien ou au cochon d’onde (là je pousse un pue…)… creativité ? 10/10!

Bref… vous avez réussi malgré l, adversité et vos muscles mal synchronisés!!

Que s’est-il passé pour que vous, aujourd’hui, adulte intelligente et responsable, ayez perdu cette volonté, ce courage et cette ouverture aux solutions potentielles innovantes?

Le SYSTÈME !!!

D’abord un système d’éducation datant de l’ère industrielle conçue pour vous faire comprendre deux principes : l’obéissance et la conformité aux règles. À l’époque les nouveaux ouvriers de 8-10 ans étaient indisciplinés et se tueraient à l’ouvrage en ne respectant pas les consignes. Mauvais pour la productivité ! On a donc inventé l’école moderne.

Ensuite, le SYSTÈME continuait son bon travail avec des normes, règles et procédure au boulot. Et des indicateurs de performance chiffrés, et des budgets à respecter et des profits à générer…

Les grands perdants du système? 

  • Votre cerveau et sa capacité infinie à innover.
  • votre estime personnelle
  • votre capacité à décider
  • votre plaisir du travail accompli
  • Ah, mais, je vous entends encore…

Comment moi, simple individu, puis-je faire quoi que ce soit pour changer le « système » ?

Quel impact puis-me avoir seul?

Je ne peux qu’utiliser cette métaphore dont j’oublie l’auteur…

Avez-vous déjà essayé de dormir avec un seul petit moustique dans votre chambre ?


Réveillez-vous ! 

Et gardez les autres, les acteurs du système réveillés!

Réveillez-vous !

Vous avez un rôle à jouer.

Réveillez-vous!

Maintenant!

Réveillez-les!


Matériel protégé par le droit d’auteur © Aliter Concept™ 2019.

S.V.P. ne pas imprimer ou copier sans la permission de l’auteur… ça c’est moi ! (flavallee@aliterconcept.com) 

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Crédits photo

Haut de page by Dave Phillips on Unsplash

F. Zappa : By Jean-Luc – originally posted to Flickr as FRANK ZAPPA, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6799138

Le moustique : Photo by Егор Камелев on Unsplash